Détectée pour la première fois en France en 2019, principalement en région parisienne et dans le Sud, l’insecte a été repéré pour la première fois en région Grand Est près de Mulhouse au mois de juillet dernier.
Il s’agit d’un Organisme de Quarantaine Prioritaire (OQP). A ce titre, si vous observez des symptômes ou un insecte suspect, il est primordial de faire remonter toute observation auprès de FREDON Corse. |
Comment la reconnaitre ? Par sa taille et sa coloration, l’adulte est assez facilement reconnaissable par rapport à d’autres mouches des fruits présentes en France ou en Europe. Les ailes des deux sexes mesurent environ 6 à 7 mm et sont transparentes, bordées d’une ligne noire. La tête présente deux taches rondes et noirâtres, au niveau de la face, sous les antennes. Le thorax a une couleur variable, du brun clair au noir, avec deux bandes jaunes rayées jaune vif sur le dessus. On distingue également d’autres taches jaunes sur le côté du thorax. L’abdomen est brunâtre et avec un motif noir en forme de « T » caractéristique.
Biologie : Dans les conditions climatiques tropicales, le cycle de la mouche orientale des fruits peut être effectué en 25 jours. Probablement plus en métropole. Pendant sa période de fécondité, la femelle peut pondre environ 700 œufs sous la peau des fruits et légumes hôtes. 1 à 3 jours plus tard, les œufs vont éclore pour donner des larves (= des asticots) de couleur crème. Les trois stades larvaires se développent dans la chair du fruit en s’en nourrissant durant 1 à 2 semaines. Ensuite, les larves quittent le fruit pour s’enterrer dans le sol. Les pupes, en forme de tonnelet de couleur jaune à marron, se forment dans la partie superficielle du sol. Après 10 à 12 jours environ, les adultes émergent du sol. L’adulte qui en émergera pourra se reproduire après 1 à 2 semaines, et vivra 1 à 3 mois selon les conditions climatiques. Selon les conditions, 10 générations par an peuvent ainsi se succéder.
Symptômes : Les dégâts sont occasionnés par les larves qui se nourrissent de la pulpe du fruit ou du légume. Les symptômes, notamment ceux correspondant aux piqûres de pontes, sont variables selon les fruits et légumes attaqués. Pour les agrumes, par exemple, on observe un halo jaune en début d’attaque. Les larves se développent dans les fruits, provoquant leur mûrissement précoce, leur pourriture et leur chute. Il est difficile de reconnaître des dégâts de Bactrocera dorsalis, notamment sur les espèces végétales étant attaquées par d’autres diptères. Une identification des larves en laboratoire est souvent nécessaire.
Végétaux sensibles : Très polyphage, elle s’attaque à plus de 400 espèces de plantes sauvages et cultivées, parmi lesquelles des cultures fruitières (pêche, poire, mangue, banane, amandier…), agrumes (citron, mandarine, orange…) et cultures légumières (tomate, aubergine, concombre, poivron, melon, courge).
Période à risque : Avril à janvier
Crédit photo : Bactrocera dorsalis © Florida Division of Plant Industry , Florida Department of Agriculture and Consumer Services, Bugwood.org